La Capoeira

La capoeira est une lutte afro-brésilienne qui est apparue au Brésil au 16e siècle.  

A cette époque, les Portugais ont fait la découverte du Brésil et des richesses qu’ils pouvaient en tirer. Pour cela, il fallait de la main d’œuvre pas chère. Les colons décidèrent de réduire les peuples de leurs colonies africaines en esclavage (Angola, Cap vert, Congo,…). Ils capturaient les noirs, les entassaient dans les cales des bateaux et, après des semaines de voyage dans des conditions inhumaines, ils vendaient les esclaves aux riches propriétaires pour travailler dans les plantations (café, canne à sucre, coton). 

Les esclaves vivaient dans des maisons appelées « senzalas », où ils se retrouvaient le soir fatigués et usés par un travail pénible. Malgré cela, ils profitaient de ces moments pour chanter et danser aux rythmes des « atabaques » (tam-tam).  En effet,  les noirs ont ramené avec eux leurs danses, religions et cultures d’Afrique (et notamment la danse « N’golo »). Ils cachaient sous la forme d’une danse de réels entrainements aux combats, que les portugais appelait « brincadeira de Angola » (amusement d’Angola) ne voyant dans cette danse qu’un divertissement inoffensif. En réalité, c’était un moyen pour les esclaves d’apprendre à se battre mais aussi à se libérer spirituellement : pendant quelques instants, ils oubliaient leur condition et leur souffrance. Ainsi est née la capoeira.

Le 13 mai 1888, l’esclavage est aboli par la reine Isabelle et, peu après, la capoeira fut interdite car elle était utilisée pour des règlements de compte, des troubles à l’ordre publique ou des agressions. Pendant des années, elle fut donc pratiquée de manière confidentielle sous peine d’emprisonnement ou travaux forcés.

Au début du 20e siècle, un certain Manoel dos Reis Machado, appelé maître Bimba, fonde la première école de capoeira, donnant des cours structurés et régis par des codes. Il créa le style « capoeira regional » basé sur la lutte et intégrant des mouvements d’autres arts martiaux. Et ce n’est seulement qu’en 1952 que le maître attire l’attention du président Getulio Vargas qui rendra sa liberté à la capoeira. A cette même époque, Vicente Ferreira Pastinha, appelé maître Pastinha défend un style de capoeira plus traditionnel qu’il appellera  « capoeira angola ».

De nos jours, la capoeira est le deuxième sport national au Brésil et elle est pratiquée dans le monde entier.